Pourquoi la photographie ?
C’était une extension naturelle de mes métiers du son et de la musique numériques.
Votre inspiration, artistique notamment ?
La pop culture, le cinéma, la New Wave, les ordinateurs.
Ce qui caractérise votre écriture ?
La fausse sobriété des scènes, la recherche du détail, photoréalisme teinté d’une trame graphique.
Une particularité en termes de technique ?
La taille des clichés.
Le contexte de création de cette série ?
Au départ, je voulais passer à la vitesse supérieure en terme de rendus photoréalistes. J’ai passé 2 ans à développer modèles, base de données et scènes.
Une anecdote à nous confier ?
En voyant l’élaboration de « THE 328 », un photographe renommé m’a dit : quelle belle photo ! J’ai donc pensé que je pourrais peut-être faire quelque chose avec MA 3D.
La photo que vous aimeriez avoir prise ?
Le premier pas sur la Lune.
Votre dernière récompense / fierté ?
Avoir réussi ma reconversion, ma formation.
Vos prochains projets ?
Continuer cette série et développer de nouveaux concepts (environnements) de shooting.
Vos coups de coeur YK ?
Ruslan Bolgov, fomento+Fomento, Olivier Lavielle.
Depuis quand pratiquez vous la photographie ? Quel est votre parcours ?
Je préfère dire que je pratique l’Art du Faux. J’ai tâtonné une dizaine d’années à essayer d’arriver à ce que je voulais avant de réellement créer des clichés correspondant exactement à ce que j’avais en tête. Né en 1967 en région parisienne, je fais partie des chanceux qui ont vécu la conquête lunaire, la saga StarWars, l’explosion du digital et de l’informatique. Musicien, compositeur, ingénieur du son pendant presque 30 ans, je suis un autodidacte. L’’image de synthèse était une corde supplémentaire et logique à ajouter à mon arc numérique. Pour canaliser les idées et maîtriser certaines techniques, j’ai passé une licence de graphisme et mise en page à 50 ans passés.
Quand et dans quel but avez-vous réalisé cette série photographique ou ces photographies ?
Cette série est le résultat de 2 ans de mise au point et de recherches. Recherches des matières, modeling et transcription des modèles, amélioration des détails, etc. Le but était de faire quelque chose à la fois photoréaliste et graphique. Je voulais des profils épurés, de véritables sculptures sur roues, que l’on fasse abstraction du fait que l’on a affaire à un objet qui roule et être subjugué par la ligne.
S’agit-il d’un projet personnel ou d’une commande ?
C’est vraiment un projet très personnel au départ. Je travaille des modèles qui m’inspirent, beaux à mes yeux. Je ne sais pas conduire, je n’ai jamais su, c’est un comble peut-être pour certains, mais c’est peut-être aussi pour ça que je vois les voitures avec cet angle.
Quels procédés photographiques avez-vous employés et quels sont les effets recherchés ?
J’ai utilisé toute une palette de logiciels 3D dédiés chacun à certaines tâches, ce qui implique un process rigoureux, assez long mais qui permet de déconstruire entièrement un modèle afin de le modifier, l’améliorer, ajouter des détails etc. Le rendu en lui-même permet d’ajouter des calques supplémentaires facilitant le compositing final (alpha de détourage par exemple). L’effet primordial recherché est bien sur le photoréalisme, mais avec une touche graphique.
Quelles sont vos principales sources d’influence (photographe, cinéma, beaux-arts, musique,…) ? Et pour ce travail en particulier ?
Spielberg, Cameron, Lucas, Zemeckis, Eastwood, Nolan, Kubrick pour le cinéma. Duran Duran, Depeche Mode, AC/DC, Abba, Purcell (liste non exhaustive) pour la musique. Johannes Vermeer pour la peinture.
Quel message souhaitez-vous faire passer à travers vos photos ?
Le design industriel peut être sculptural, juste beau, en dehors de toute autre considération.