Pourquoi la photographie ?
Ce n’est pas toujours le cas, mais il me semble que le cinéma c’est plus
compliqué. Et c’est long. Avec des équipes qui n’en finissent pas, des heures de préparations, un tournage me demande tellement d’énergie que j’ai l’impression de perdre le fil de ce que je raconte. J’aime la simplicité d’un déclenchement. Je monte sur mon toit avec une mannequin et une
salopette, et il n’y a plus qu’à bondir entre les cheminées.
Votre inspiration, artistique notamment ?
Lindbergh, Newton, Avedon, Kubrick, Chaplin et bien d’autres.
Ce qui caractérise votre écriture ?
Je cherche à créer des images iconiques, et j’aime la simplicité.
Une photographie qui ne vieillit pas, sans trop de maquillage, sans trop de tissu. Les toits de Paris c’est une excuse, une sorte de désert ou je suis tranquille pour shooter des femmes extraordinaires.
Une anecdote à nous confier ?
Je suis tombé sur mon toit parfaitement au hasard, mon voisin
grimpait la haut un soir pour boire un verre de vin. Je l’ai suivi et j’ai tout de suite vu le potentiel du lieu. J’ai commencé à faire venir mes amis mannequins, et ça a très vite plu
La photo que vous aimeriez avoir prise ?
Il y a tellement de photographies incroyables.
Probablement « Dovima et les éléphants » de Richard Avedon. C’est une image parfaite et parfaitement iconique. Quelle idée! Cette grace, cette délicatesse au milieu de formes puissantes, finalement tout aussi gracieuses. Avec la simplicité d’une ligne Yves Saint Laurent c’est exceptionnel.
Vos prochains projets ?
Livres, expositions.
Vos coups de coeur YK?
Stefan Rappo, Nicolas Guerin, Slim Aarons.