LIA MSTISLAVSKAYA

J'ai toujours aimé visualiser mes pensées et je pense que la photographie est la meilleure façon de parler de la beauté féminine

Mon inspiration est la femme à la forte, charmante et mystérieuse. Mais je me retrouve généralement à lire de la littérature classique ou à écouter du rock anglais quand je veux donner un "coup de pouce" à ma créativité.

C'est vraiment difficile d'écrire sur vos propres travaux, mais la chose que j'entends le plus souvent des gens – est que ma photographie leur donne une trace cinématographique et les inspire pour creuser plus profondément dans l'art lui-même. Comme s’ils se téléportaient à Paris en 1950.

La musique. Cette année j'ai écris 3 singles et maintenant je suis vraiment inspirée pour me faire des couvertures de CDs.

Comme disait Billie Holiday : The difficult I'll do right now - The impossible will take a little while, soit la difficulté, je le ferai mainteant, l'impossible prendra un peu de temps"

Quand j'ai commencé à me lancer sérieusement dans la photographie dans le cadre d'un cours de photographie en 2001, ce fut le coup de foudre. Etre sur le terrain, discuter avec les personnes, voir de nouveaux paysages, c'était exactement ce que je voulais, je suis stimulée autant intellectuellement que phyysiquement ou émotionnellement.

Je suis très inspirée par les photographes de paysage, qui maîtrisent les équilibres délicats entre l'esthétique, le sujet difficile et l'impact émotionnel, comme l'Américain Robert Adams ou la Hollandaise Awoiksa van der Molen. Le collagiste comme Robert Rauschenberg ou l'artiste expérimentateur contemporain Wolfgang Tillmanns sont une grande source d'inspiration pour moi.

Je recherche à la fois une unicité et à la fois une expression personnalisée dans mon travail. J’aime faire apparaitre une intensité dans mon travail qui j’espère pourra toucher le spectateur d’un point de vue émotionnelle.

Je suis depuis un certain temps à la recherche d'une implication physique et tactile dans mon travail. La photographie a un équilibre énigmatique mais hypnotisant entre la distance et la proximité, mais j'essaie de remettre en question cet équilibre. J'essaie de m’en rapprocher un peu plus, en dessinant sur mes photographies, ce processus très personnel, et de garder en vie une partie de cette merveille envoûtante, en photographiant et en imprimant le dessin par la suite. C'est ce que ma nouvelle série essaie de développer, la distance et la proximité dans l'expression photographique.

La photographie et la pratique de l'art ne sont pas forcément faciles. J'ai eu beaucoup de succès après mon diplôme d'art en Écosse en 2006. Mais j'ai ensuite été gravement touché par la dépression et je n'ai pas pris une seule photo entre 2007 et 2010. Le processus de retour au travail avec les images a été très dur, mais j'apprécie et j'apprécie aussi ce que je fais maintenant à un degré beaucoup plus large.

Les photographies de Robert Frank, dans le livre The Americans publié pour la première fois en 1958, sont pour moi comme un éclair venu d'un ciel clair. Je ne pense pas que ce niveau de vision ait été vu auparavant, et qu'il ait été largement recherché depuis, j'ai tendance à le penser parfois.

Robert Adams, célèbre photographe de paysage américain, a choisi en 2018 deux de mes images pour une exposition de groupe très exclusive dans l'Oregon aux Etats-Unis. Ce fut un grand honneur pour moi, Robert Adams est un de mes héros.

Je dessine à partir de photos mais j'écris et dessine aussi à main levée. J'espère avoir d'autres grandes expositions où je pourrais partager les différents types de travaux que je fais.

YK a beaucoup d'œuvres merveilleuses dans sa collection, pour n'en choisir que quelques-unes, j'adore les paysages marins de Po Chen.