ODE MARINE

 

Interview avec Jules Valentin

Passionné par le médium photographique à partir de 2000, Jules Valentin s’applique à réaliser des images au regard de ses errances marines. Le photographe n’hésite pas à prendre le large pour jouer du stable et de l’instable. Par le biais de projets personnels, il ordonne et rassemble des lieux électifs dans des clichés aux couleurs raréfiées, profondes et argentées. Leur vue suggère une fraîcheur comme apportée par le souffle du littoral, le mouvement de la mer, ou par le glissement puis l’arrêt du temps. Vouant une profonde admiration au photographe britannique Michael Kenna, il explore à sa manière un paysage où le pittoresque tend à s’effacer. À l’égal de de son mentor, se dévoile sous son objectif la puissance universelle de la nature et des éléments : les mouvements des astres surplombent la surface calme ou tourmentée de l’océan, la force du vent pousse les nuages ou déchaîne les vagues.

Pourquoi la photographie ?

Jules Valentin : Pour capter et mémoriser les émotions ressenties face à un paysage naturel ou urbain.

LE CONTEXTE DE CRÉATION DE CETTE SÉRIE ?

J.V. : Un challenge de représenter la mer et ses mouvements sous des éclairages divers, à toute heure de la journée.

UNE ANECDOTE À NOUS CONFIER ?

J.V. : A Barre d’Etel, l’oeil rivé sur l’appareil photo, je me suis retrouvé soudainement avec de l’écume jusqu’à la taille... Une belle frayeur, qui démontre la toute-puissance de la nature, il faut rester humble et prudent face à elle !

Présentation de Mathieu Rivrin

Né à Brest, Mathieu Rivrin se passionne pour les paysages naturels de sa terre natale, la Bretagne. C’est sur ces terres même que son aventure photographique démarre en 2016. À bord d’un hélicoptère, il survole les côtes du Finistère. La tempête Ruzica fait rage et, d’en haut, il voit les phares pris d’assaut par les vagues. La mer est déchaînée. Il immortalise le spectacle qui se joue devant ses yeux sans savoir que ses clichés feront, dès le lendemain, le tour de la presse internationale. Cet avis de tempête révèle non seulement son talent, mais il marque également le début d’une aventure photographique couronnée de succès. Du Mont Saint-Michel à la Pointe du Raz, Mathieu Rivrin immortalise les paysages marins de sa terre natale et particulièrement lorsque la tempête fait rage. Les prévisions météorologiques rythment ainsi son quotidien de séances photos mouvementées. En bateau, en hélicoptère ou aux commandes d’un drone, il capture encore et toujours la beauté légendaire de la mer.

« En février 2016, lors de la tempête Ruzica, un vol en hélicoptère au-dessus du Finistère et de ses phares a été le début d’une belle aventure avec des images de phares qui ont fait le tour des journaux à travers le monde. De ces images et ce moment est né une envie de photographier et partager ces phénomènes climatiques extrêmes et notamment ceux de l’océan en furie depuis la mer au plus près des vagues, la terre ou les airs. »

Présentation de Alberto Merchan

Alberto Merchan parcourt les montagnes enneigées, Ies hêtres en automne ou les plages désertes en hiver. Où il se déconnecte d’un monde réel, pour plonger dans un monde de lumières incroyables, de températures extrêmes, de nuits magiques. Attendant parfois des heures ou des jours pour saisir la bonne photographie. Où le lieu n’a pas d’importance seuls le moment et les sensations importent. Des tons chauds ou froids pour exprimer des intentions, des humeurs.